Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches a lancé, cette fin de semaine, une énième campagne de séduction afin de recruter de nouveaux travailleurs de la santé. Un syndicat met toutefois en garde l’organisation et réclame une fois de plus de meilleures conditions de travail.
Ils étaient quelques dizaines, samedi matin, à visiter les locaux de l’Hôtel-Dieu de Lévis dans le cadre de portes ouvertes organisées par le CISSS de Chaudière-Appalaches.
L’initiative pourrait permettre au CISSS de combler quelques-uns des centaines de postes vacants au sein de ses établissements. La pénurie, comme partout ailleurs dans la province, frappe de plein fouet la région.
Particulièrement, évidemment, en Chaudière-Appalaches, la situation est quand même très importante en termes de pénurie
, explique Josée Soucy, directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS de Chaudière-Appalaches.
En plus du recrutement international, l’organisation tente par tous les moyens de recruter de nouveaux travailleurs dans le milieu de la santé.
On doit multiplier les efforts de recrutement, on ne peut plus, comme anciennement, mettre une affiche dans les journaux et s'arrêter là
, indique Mme Soucy.
Évidemment, si je repars d'ici avec 300 candidatures, je vais être très très très heureuse
, poursuit-elle.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui représente près de 3900 travailleurs dans la région de Chaudière-Appalaches, lance un avertissement au CISSS.
Si le recrutement est évidemment une tâche difficile, le plus difficile demeure de conserver les nouveaux employés embauchés.
Pour les attirer et les retenir, ça passe par les conditions de travail décentes et les conditions salariales compétitives
, clame Mélanie Lapointe, porte-parole de l’APTS pour Chaudière-Appalaches.
L’APTS demande de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et surtout, de s’attaquer aux problèmes du temps supplémentaire obligatoire (TSO).
Les travailleurs et travailleuses sur le terrain se voient de plus en plus avec des conditions de travail dégradées et effectivement, l'utilisation grandissante du temps supplémentaire et du temps supplémentaire obligatoire
, se désole la porte-parole.
L’année dernière, le TSO avait augmenté de 75 % dans les établissements du CISSS de Chaudière-Appalaches et du CHU de Québec.
À l’Hôtel-Dieu de Lévis, les travailleurs avaient notamment manifesté, l’été dernier, pour dénoncer les heures supplémentaires qui leur étaient imposées.
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